Organisation de Femmes pour les Prisonnières Politiques



La Journée de la Femme - 2007

Soirée de solidarité avec les prisonnières politiques dans les prisons israéliennes.

Haifa – Rasha Haloa - Mercredi, le 7 mars 2007, à l'occasion de la Journée Internationale de la Femme, "L'Organisation des Femmes pour les Prisonnières Politiques" et "L'Association pour les Jeunes Arabes – Baladna" ont organisé une soirée de solidarité avec les prisonnières politiques dans les prisons de l'occupation israélienne. L'avocate Taghreed Jahshan a inauguré l'événement, présentant des faits statistiques concernant les prisonniers et prisonnières. Elle a parlé des conditions en prison, des souffrances quotidiennes et des activités de solidarité en faveur des prisonniers et prisonnières.
L'avocate Jahshan a indiqué qu'à présent il y a plus de 10.000 prisonniers dans les prisons, dont 120 femmes. La plupart des femmes sont incarcérées dans la Prison de Hasharon, les autres dans la Prison de Névé Tirza, (Ramle), dans la Prison de Jalamé et dans un nombre de centres de détention. Quelques-unes d'entre elles sont constamment transférées d'une prison à l'autre, ce qui augmente les souffrances des conditions de détention, qui sont rigoureuses de toute façon, et du traitement rigide et humiliant par les autorités de la prison.
La prisonnière libérée Arig' Shakhbari de Nazareth a parlé de son expérience en prison, de la souffrance des femmes pendant les longs interrogatoires humiliants par le Service de Sécurité Général et la souffrance en prison causée par les conditions sévères de détention. Arig' a parlé aussi des femmes organisant la lutte.
La prisonnière libérée juive Tali Fahima a brièvement parlé de son expérience et a souligné le fait que ses souffrances étaient insignifiantes comparées aux souffrances des prisonnières palestiniennes, et que celles-ci avaient tout d'abord le droit de parler de leurs expériences et du traitement humiliant par les autorités de la prison, des faits ignorés par la société juive. Elle a ajouté qu'à présent ses activités consistent à faire connaître ces faits au public juif.
Monsieur Muhammad Sa'adi de Sakhnin, le père de deux prisonnières, Buhaisah (libérée) et Taghreed (toujours emprisonnée), a lu à haute voix une lettre émouvante que sa fille emprisonnée (qui est aussi une poétesse) a adressé aux femmes palestiniennes, leur souhaitant qu'elles obtiennent la liberté. La mère de la prisonnière Su'ad Abu Hamed de Nazareth a parlé de la souffrance des familles dont les filles sont emprisonnées, et particulièrement des difficultés au sujet des visites et des fouilles humiliantes, ainsi que du transfert de sa fille d'une prison à l'autre, sans que la famille en soit informée.
Diana Hasin de Deir Hana, la mère du prisonnier politique Rabia Hasin, emprisonné depuis cinq ans et demi (à l'âge de 16 ans), a terminé la soirée. Elle a parlé de ses activités dans l'association "Ansar Alsajin" qui s'est occupée des prisonniers, mais qui a été attaquée et fermée par les autorités israéliennes. Elle a souligné les souffrances des familles, ainsi que les épreuves des prisonniers et les intimidations qu'ils souffrent par les autorités de la prison.







La prisonnière
Taghreed Sa'adi